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Un blog Archivistique, Humaniste et Athée

La guerre est-elle proche ? L'Europe est-elle prêt sans la protection des États-unis ?

La guerre est-elle proche ? L’Europe est-elle prête sans la protection des États-Unis ?

Décryptages par le biais de déclarations de la gouvernance européenne et internationale ainsi que d’experts, analystes et observateurs militaires européens :

- "Il faut dépenser plus pour éviter la guerre, mais aussi pour préparer la guerre. […] Nombre de nos agences de renseignement nationales nous informent que la Russie pourrait tester la capacité de l’UE à se défendre d’ici 3 à 5 ans." Kaja Kallas

- "Si l’Europe veut survivre, elle doit s’armer". Donald Tusk

- "Nous ne sommes pas en guerre, mais plus en paix non plus". Mark Rutte

- "Se doter d’une armée n’est pas une compétence de l’Union européenne ou d’une autre organisation internationale. Les armées sont les instruments des États, ce sont des armées nationales dans 27 pays. Donc il y a toujours une défense belge, il y a une défense polonaise et tous les pays européens ont leurs propres forces armées. Ces armées doivent être absolument interopérables et cela est vital pour l’Europe." Alexander Mattelaer

- "Par le passé, nous avons su intégrer nos économies jusqu’à la monnaie unique. Aujourd’hui, nous avons besoin d’intégration en matière de défense […] Sur le terrain, nous n’avons pas besoin d’une seule et unique armée européenne. Nous avons besoin de 27 armées européennes capables de travailler ensemble efficacement pour dissuader nos rivaux très menaçants et défendre l’Europe en cas d’agression. Les 27 armées doivent savoir travailler ensemble, avec nos alliés et partenaires extra-européens, mais aussi toutes seules si nécessaire." Kaja Kallas

"Le format des forces armées européennes d’aujourd’hui a été beaucoup trop réduits, bien plus réduites que précédemment. Or aujourd’hui on constate que pour exécuter les plans de défense collective qu’on a développés ensemble dans le cadre de l’OTAN, il faut avoir des forces armées qui sont plus nombreuses en effectif, en matériel, dotées d’armements plus lourds, et avec des stocks de munitions beaucoup plus importants. Parce que la guerre en Ukraine nous a montré qu’une guerre aujourd’hui peut durer longtemps et imposer des stocks de munitions très importants. Face à la menace qui grandi, le fonctionnement et l’engagement de nos armées doit s’inscrire dans la durée, c’est-à-dire une intervention dans une guerre longue". Alexander Mattelaer

- "Depuis la fin de la guerre froide, l’amaigrissement des armées nationales européenne a été continue. La défense belge par exemple est aujourd’hui environ à 25% de ce qu’elle était pendant la guerre froide. L’armée belge doit donc de manière indispensable, entamer une croissance très forte pour vraiment prendre, ou reprendre, sa place dans la défense collective de l’Europe". Alexander Mattelaer

- "Les Européens doivent se réveiller. L’année dernière, les États membres ont dépensé collectivement en moyenne 1,9% de leur PIB pour la défense. La Russie en dépense 9%. Nous dépensons des milliards pour nos écoles, notre protection sociale et nos soins de santé. Mais si nous n’investissons pas davantage dans la défense, tout le reste sera menacé et disparaîtra". Kaja Kallas

- Il y a des pays qui considèrent que la menace est extrêmement proche et grave. Les États européens limitrophes de la Russie se sont préparés depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine et relayent désormais ce plaidoyer pour un renforcement des armées nationales européennes : les États baltes, la Pologne ou la Finlande".
La Finlande partage 1340 km de frontière avec son voisin russe et a déjà gonflé armement et effectifs depuis plusieurs années. La Finlande compte moitié moins d’habitants que la Belgique (5 millions de Finlandais), elle a toujours un système de service militaire et sa défense est 10 fois plus grande que la défense belge".

La Pologne a un niveau d’investissement pour sa défense nationale qui approche les 5% du PIB. La Lituanie a aussi récemment décidé d’élever l’investissement pour sa défense entre 5 et 6% de son PIB.
Les pays européens qui n’ont pas ce même sentiment d’urgence extrême n’adoptent pas le même tournant et consacrent toujours entre 1 et 2 % de leur PIB à l’effort de défense". Alexander Mattelaer

- "Il faut compléter le travail de l’OTAN sur la 'fragmentation' en 11 catégories de nos systèmes d’armes majeurs : aéronefs, véhicules terrestres, navires de combat, etc.. Les États-Unis ont 32 catégories, et nous, en Europe, nous en avons 172... !  Cette multiplication de nos catégories d’armement entraîne des coûts, elle limite l’interopérabilité entre nos armées et crée des problèmes logistiques. Nous devons absolument, consolider notre industrie de défense en développant des systèmes d’armes communs et interopérables. Notre industrie de défense européenne doit mettre au point les mêmes types d’armes et systèmes militaires, cela devient vital". Kaja Kallas

- "Les velléités d’expansion russe sont bien une réalité, et face à cela, notre faiblesse est notre incapacité à dégager des budgets permettant de produire de l’armement rapidement, cela prend malheureusement beaucoup trop de temps. Par comparaison, la Russie peut produire, en trois mois, plus d’armes et de munitions que l’ensemble des 27 pays européens en 12 mois". Kaja Kallas

Conclusion : 
- Le scénario de la seconde Guerre mondiale se profile-t-il ?
- C’est-à-dire, la débâcle de la défense européenne, suivi de 5 à 6 années mortifères pour l’Europe ?
- Pour voir enfin, une défense européenne renaître de ses cendres à partir de territoires non-occupés ?
- La déshumanisation, sous le joug des valeurs identitaires, souverainistes, patriotiques, nationalistes, traditionnalistes sera-t-elle plus longue, que celle qui est intervenue entre 1940 et 1945 ?
- L'humanisation, sous les valeurs d'humanisme et de démocratie reprendra-t-elle le dessus ?
- Encore une fois, et 80 ans plus tard, tout dépendra de l’attitude des États-Unis ?

Bien à vous

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