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"La Bienveillance et l’Amour sont cette flamme qui lorsqu’elle s’enflamme brûle tout de notre obscurité".

Mayotte : Une humanisation des services publics nécessaire après CHIDO

Réponse à l'article ci-dessous : "𝗨𝗻𝗲 𝗮𝗶𝗱𝗲 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟬.𝟬𝟬𝟬 𝗲𝘂𝗿𝗼𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗠𝗮𝘆𝗼𝘁𝘁𝗲" du Journal de Saint-Barth

À Micheline Jacques, Sénatrice de Saint-Barthélémy

Bonjour,
 
1) Nous étions pas préparés à l'arrivée d'un cyclone sur Mayotte
La Nature comme l’Humanité est capable du pire comme du meilleur. Après cet épisode de déshumanisation cyclonique, certains par défaut d’anticipation, de préparation et d’empathie ont perpétué consciemment ou inconsciemment, une autre déshumanisation (humaine), celle des services publics. Il s’avère, que nous n'avons clairement pas évalué la possibilité qu'un cyclone puisse un jour toucher Mayotte.
- Moyens de l'État : un exemple inquiétant, les 2 vedettes Verdon et Odet, n'ont pas su être protégées, ont coulées et ont cruellement manqué dans l’organisation des secours ;
- Les communes pour la plupart ont été aux abonnés absentes laissant leurs administrés livrés à eux-mêmes.
Mansour Kamardine Député, nous dit : "Le bât blesse surtout dans la gestion de la crise après le cyclone à cause de l'absence de plan ORSEC, pour organisation de la réponse de sécurité civile, sur le territoire. Il faut un document qui soit élaboré par tous et qui définit ce que doivent faire les maires, le préfet et le ministère des Outre-mer" (lien : https://urlz.fr/uatb).
Said Said Hachim (Géographe), nous dit : "Le 13 décembre, j'ai fait la mairie de Sada, j'ai fait la mairie de Chiconi, de Dembéni et de Mamoudzou, personne n'était préparé à ça" et "À propos du plan national d'adaptation au changement climatique, j'ai consulté les pré-rapports, et il n'y a pas un mot sur Mayotte, alors que c'est le territoire le plus exposé" (lien : https://urlz.fr/uatb).
Questions :
- Au niveau de la gouvernance de l'État, sommes-nous encore dans cette sempiternelle question "Mais que faire de Mayotte ?" ;
- Au niveau des communes, avons-nous toujours des élus qui considèrent l'appartenance à la France uniquement comme une manne financière permettant de s'enrichir personnellement ?
Voici 2 questions dont il faudra tenir compte dans nos projets de reconstruction. Il conviendra de se placer de manière indispensable dans une posture d'humanisation des services publics au niveau de l'État et des collectivités car il est des crises qui marquent durablement les esprits et qui ont fait tomber les masques.
2) S’agissant de la problématique de l’afflux de migrants à Mayotte
Votre collègue Estelle YOUSSOUFA a fait preuve de lucidité en appuyant là où cela fait très mal. « La Grande puissance Mondiale émasculée par les Comores » à l’ouverture de la Loi Mayotte lors de son discours à la tribune.
En effet, il s’agit bien d’une diplomatie aphone et à genoux face aux dictatures. Les Comores sont un des maillons de la chaine de déstabilisation des démocraties, en ciblant la France en particulier. L’organisation de filière clandestine de migrants pour saturer Mayotte est bien la stratégie, que la France ne veut pas voir dans un autisme sidérant.
Deux intérêts convergent, les Comores s’obstinent à vouloir récupérer Mayotte et les pays obscurs veulent déstabiliser les démocraties dans un projet de Nouvel ordre international. La Russie et la Chine étant à la manœuvre.
La France a déjà perdu pied en Afrique (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, etc.) alors qu'elle était présente dans ces pays afin d'aider et d'accompagner à la lutte contre le Djihadisme. La France est la cible du Groupe d'initiative de Bakou (GIB) piloté par l'Azerbaïdjan à la solde de Moscou, l'objectif est ici de dégrader l’image et la réputation de la France auprès des populations des DROM-COM et de la Corse.
La France possède des alliés mais malheureusement et peut-être un peu moins depuis ce 2ème mandat de Donald TRUMP (nous verrons à l’usage). Nous possédons encore quelques moyens de coercition, des services de renseignements, des forces spéciales, en tant que sénatrice vous savez ce que nous faisons au sein du DAT de Petite-Terre….
Il est tant désormais de résoudre ce problème directement et depuis la racine. L’installation de régime démocratique dans les pays obscurs devient une nécessité absolue, en commençant peut-être par les Comores.
Voici comment il convient de comprendre notre problématique s'agissant de la question de l’afflux des migrants à Mayotte qui constitue vous l'avez compris, un instrument de déstabilisation. Cette problématique ne trouvera jamais de fin, tant que la France n'aura pas le courage de résoudre ce problème à la racine, aux moyens de l'ingérence et de l’influence vers la déstabilisation du régime d'Azali Assoumani, pour le remplacer par un régime démocratique, encadrés et accompagnés par des administrateurs de l'ONU sur une dizaine d’année, dans un développement et une coopération mutuelle et équilibrée avec son voisin Mayotte (département français).
Deux projets de société se confrontent aujourd'hui :
- L’humanisation du plus grand nombre sur des valeurs d’humanisme et de démocratie, celui-ci doit être notre ambition ;
- La déshumanisation du plus grand nombre au profit de l’épanouissement de quelques-uns, il s’agit du projet des dictatures, et celui d’un Nouvel ordre international.
Sur ces enjeux, il adviendra un moment où les démocraties paieront très cher les gesticulations diplomatiques inefficaces qui profitent inévitablement à l’expansion du projet mortifère des dictatures.
Bien à vous
 
 

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𝗨𝗻𝗲 𝗮𝗶𝗱𝗲 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟬.𝟬𝟬𝟬 𝗲𝘂𝗿𝗼𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗠𝗮𝘆𝗼𝘁𝘁𝗲
Réunis le mercredi 18 décembre en l’hôtel de la Collectivité territoriale, les élus du conseil exécutif ont voté favorablement l'envoi d'une aide financière de 200.000 euros pour soutenir les populations sinistrées de l'archipel de Mayotte. Une subvention exceptionnelle qui sera versée au Rotary Club de Mayotte afin d’être ensuite utilisée sur place en fonction des priorités. C’est sur une sollicitation de la sénatrice de Saint-Barthélemy, Micheline Jacques, que le président Xavier Lédée a choisi de soumettre au conseil exécutif cette proposition.
𝗘́𝘁𝗮𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗮𝗹𝗮𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗻𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲𝗹𝗹𝗲
Les îles mahoraises ont été dévastées par le cyclone Chido, le samedi 14 décembre. Sur place, le bilan provisoire dressé par le ministère de l'Intérieur fait état de plus de 30 morts et de plus de 1.400 blessés. Le cyclone Chido a également causé la mort de 13 personnes au Malawi après avoir dévasté Mayotte et traversé le Mozambique, a annoncé mercredi l’Agence nationale de gestion des catastrophes (DoDMA).
Présent à Mayotte, le ministre chargé des Outre-mer, François-Noël Buffet, a annoncé mercredi soir l’activation de l’état de calamité naturelle exceptionnelle sur l’archipel. Avec ce dispositif, prévu par l’article 239 de la loi relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration (3DS) promulguée le 21 février 2022, le ministère des Outre-mer promet une « gestion plus rapide et efficace de la crise » et ainsi « faciliter la mise en place de mesures d’urgences ». Activé pour la première fois en France, cet état peut être instauré par décret du ministre des Outre-mer « lorsqu’un aléa naturel d’une ampleur exceptionnelle a des conséquences de nature à gravement compromettre le fonctionnement des institutions et présentant un danger grave et imminent pour l’ordre public, la sécurité des populations, l’approvisionnement en biens de première nécessité ou la santé publique», est-il stipulé dans le Journal Officiel.
𝗠𝗶𝗰𝗵𝗲𝗹𝗶𝗻𝗲 𝗝𝗮𝗰𝗾𝘂𝗲𝘀 : 𝗹𝗮 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗶𝗼𝗿𝗶𝘁𝗲́
Présidente de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, la sénatrice Micheline Jacques estime qu’avec la vie chère, «sujet prioritaire qui peut être réglée par l’adaptation des normes », la reconstruction de Mayotte s’inscrit au rang des priorités. « Elle devra s’inscrire dans une logique de continuité de l’État, avec une approche globale et coordonnée, ce qui évitera de perdre du temps et de l’argent, assure-t-elle. Un délégué devrait pour cela être nommé pour au moins cinq ans et le financement sanctuarisé dans un fonds de reconstruction, cadre retenu après Hugo en 1989. Le défi sera de reconstruire Mayotte au bon rythme et d’optimiser la dépense. »
𝗙𝗿𝗮𝗻𝘁𝘇 𝗚𝘂𝗺𝗯𝘀 : « 𝗙𝗼𝗿𝗰𝗲, 𝗰𝗼𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲 𝗲𝘁 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 »
« J’exprime ma solidarité et ma compassion envers tous les habitants, et adresse mes pensées aux familles endeuillées ainsi qu’aux victimes », a écrit le député des Iles du Nord Frantz Gumbs au lendemain du passage de Chido sur l’archipel de Mayotte. « Je leur souhaite force, courage et résilience face à cette épreuve, a-t-il poursuivi. Ce que nous avons connu ou vécu depuis 35 ans, Hugo en 89, Luis en 95, Irma en 2017 et ce qui vient de passer à Mayotte, doit renforcer notre détermination à mieux organiser la résilience de nos îles face aux risques naturels réels auxquels nous sommes exposés. » En réunion avec la délégation aux Outre-mer, le lundi 16 décembre, le député a rappelé qu’il est aujourd’hui « essentiel de faire preuve de solidarité avec les Mahoraises et Mahorais » et que chaque territoire d’Outre-mer doit agir à son échelle et mobiliser tous les moyens à leur disposition. « Pendant cette période, il faudra déroger à toutes les règles, a-t-il affirmé. La réglementation n’a plus de sens pendant un état d’urgence. »
Arrivé en milieu de semaine à Mayotte, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré vouloir «rebâtir » Mayotte. « Il faut que tout le monde accepte qu’en termes de compétences et de règles on change les choses », a-t-il annoncé à Mamoudzou. Emmanuel Macron veut également «renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, en même temps qu’on rétablit évidemment les écoles, on reconstruit l’habitat, on reconstruit l’hôpital, etc. »
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